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Rencontre des acteurs de la filière Nucléaire CFE-CGC – 27 septembre 2022

La acteurs de la filière Nucléaire se sont réunis en présentiel mercredi 27 septembre après deux années de restrictions sanitaires liées au COVID.

Cette rencontre a accueilli des experts venus présenter l’actualité et les enjeux liés à cette filière.

La présentation par  Nicolas MAILLARD du projet  Shift Projet du « plan de transformation de l’économie française » avec pour objectif un plan de réduction de 5 % de l’empreinte carbone pendant les 30 prochaines années.

Parmi les idées clés développées : 

  • l’approche très physique de l’économie doit avoir une pertinence pour coller au terrain et aux actions du quotidien, pour réduire les rejets CO2 dans la production.
  • le découpage de l’économie en secteurs amont, usages et les services, avec un travail transversal sur le bouclage énergétique et de l’emploi.
  • l’analyse par les problématiques des approvisionnements pour chaque type d’énergie actuellement disponible et celles qui le seront demain. Actuellement, 70% des énergies sont fossiles, il faut en sortir rapidement ce qui induit des conduites de changements.

Le regard du plan est de prendre en compte les conséquences immédiates et à terme sur l’énergie, en prenant en compte les difficultés que peut rencontrer

 

Xavier Le COQ, délégué national confédéral et membre du Conseil national de l’Industrie (CNI) au titre de la CFE-CGC a donné l’actualité du CNI. 

  • Réunion plénière du CNI prévue le 28 octobre et un comité exécutif mi-décembre 
  • Invitation fin août pour un GT « sobriété énergétique » lancé par le ministère de l’industrie, avec une prise en compte des priorités à analyser. 

 

Alexandre GRILLAT a fait un point sur l’actualité politique de la filière nucléaire avec entre autre la présentation de la PPE prévue avant l’été 2023 , suivront les échanges publics et préparés sur le sujet pour conduire à un projet de loi dans le courant de 2024.

 

Elisabeth TERRAIL - DRH Framatome a fait l’honneur de sa présence et après s’être présentée a détaillé son parcours et les principaux enjeux de sa mission en qualité de nouvelle DRH de Framatome depuis septembre 2022. 

  • 3200 entreprises dans le secteur du nucléaire
  • Création de l’Université du Nucléaire, et présidente pendant 2 ans puis remplacée par Hélène BADIA à son arrivée de Framatome.
  • La filière a été pensée pour être opérationnelle et efficace pour toutes les entreprises de la filière, tant sur les emplois que sur la partie formation, initiale à l’arrivée dans le poste que pendant le déroulement de carrière.
  • L’EDEC du Nucléaire a démarré par une cartographie des métiers nécessaires avec une connaissance de l’existant. L’objectif est de bien cadrer les moyens mis à la disposition pour les centrer sur les résultats attendus par les différentes entreprises.
  • Renforcement des métiers sensibles = 20 métiers avec des projets avec des multi-partenaires et duplicables. 32 initiatives d’appels à projets ont été sélectionnées et financées par l’Etat et les régions, dans les entreprises, comme l’école du soudage à St Marcel et l’atelier pilote à MELOX.
  • Construction d’une bourse d’étude pour les jeunes en formation et alternance, pour attirer sur les métiers en tension. Construction avec des lycées pour proposer des bourses (10 lycées, 50 bourses en 2021-2022). Pour cette année 2022-2023, + de 200 bourses avec 26 lycées au total accompagnés par un parrain en entreprise pour chaque jeune boursier, avec une idée de les recruter ensuite dans la filière et les entreprises.
  • Création d’un portail web sur le digital grand public : monavenirdanslenucléaire.fr avec les offres d’emplois, quelle que soit l’entreprise. Des partenariats sont lancées avec l’enseignement supérieur.

 

Valérie FAUDON du SFEN a présenté les perspectives et les enjeux sur le parc nucléaire français. Présentation de la dernière enquête commanditée par EDF et des différents scénarios de RTE pour l’horizon 2050.

  • Le besoin en financement pour la période 2022-2050 est estimée à 1000 Md€ pour pourvoir au scénario n°3 incluant une part significative du nucléaire. Ce modèle comprend l’hypothèse d’une continuité longue des centrales déjà existantes en les faisant fonctionner le plus longtemps possible, en même temps que la montée en puissance des 6+8 nouveaux réacteurs prévus. L’objectif étant de 50% d’électricité d’origine nucléaire en 2050, en prenant en compte la baisse des 70% de la part des énergies fossiles actuels.
  • Echanges sur les difficultés des échanges avec les anti-nucléaires lors des réunions publiques organisées.
  • Explication des différentes évolutions possibles sur les prochaines enquêtes publiques, avec une participation plus accrue des parlementaires le plus tôt possible dans les débats et échanges pour les impliquer dans le processus de partage avec les participants à ces débats.

 

Yves DESBAZEILLE – FORATOM a clôturé cette rencontre dans une intervention en visioconférence sur la taxonomie verte et des dernières nouvelles européennes sur la place du nucléaire au sein du panel européen.